Cette maquette de projet est issu d’un workshop de quatres jours. Nous sommes parti du concept de biorégion, correspondant à un territoire dont les limites ne sont pas définies par des frontières politiques, mais par des limites géographiques qui prennent en compte tant les communautés humaines que les écosystèmes. Autour de la notion de culture locale, notre intention était celle de présenter cette culture comme un brassage entre différentes origines et non une donnée fixe.

Le projet emmergeant était celui d’une mallette itinérante sur le thème des différentes langues parlées en région Hauts-de-France. Elle contiendrait des cartes sous différentes thématiques (faune et flore, expressions, alimentation et objets) composées d’un dessin et de son intitulé en différentes langues. Le but étant d’offrir un support graphique et linguistique auquel on peut se familiariser de manière ludique pour découvrir son territoire environnant  à travers différentes langues.

Mais l’essentiel de l’intention est dans le reste des cartes qui sont soit uniquement avec un dessin, ou uniquement un mot ou totalement vierges. Cela donnerait alors une ouverture aux participants qui seront amenés à créer de nouvelles cartes pour alimenter la mallette, faisant naître une plateforme mobile d’échange linguistique et une trace matérielle du parcours.

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Après qu’on ait consacré une courte partie sur la forme de la boîte, le graphisme et le contenu des cartes, nous nous sommes focalisés sur les scénarios que pouvait générer le projet. Nous avons alors mis en place un processus design permettant de se projeter, d’imaginer les actions, comportements, échanges qui pourraient être générés. Cela nous permettait de présenter l’intérêt du projet, au-delà d’un jeu de cartes sur les langues. Voulant nous impliquer le plus possible dans cette anticipation, nous nous sommes mis en scène en tant que collectif, nommé Collectif Babel, parcourant la région avec la mallette. Ainsi, le discours était plus réaliste, en donnant un titre au jeu, un nom au collectif, en définissant une carte des villes de notre (faux) parcours et des usagers que l’on aurait fait participer.